Andreas Dettloff, signes et traces du sacré

par Riccardo Pineri

Andreas Dettloff est né en 1963 en Allemagne. Primé à plusieurs reprises pour ses œuvres, il part en voyage d’études en Australie, à l’Île de Pâques et à Tahiti, où il s’installe définitivement en 1989. Depuis, Dettloff a été invité régulièrement à des expositions dans le Pacifique et en Europe, notamment aux Biennales de Lyon « Partage d'exotismes », Venise, la Havane, au Kunstmuseum Düsseldorf, au Centre Tjibaou de Nouméa et à la Silpakorn University à Bangkok. En 2009, il a réalisé une exposition rétrospective au Musée de Rochefort dont dépend la Maison Pierre Loti et en 2016, quatre de ses oeuvres ont été exposées au Quai Branly à Paris. A Tahiti, son travail est représenté par la Galerie Winkler. Il est aujourd'hui le seul artiste d'envergure internationale vivant à Tahiti. Ses oeuvres ont fait objet de plusieurs thèses soutenues en France et Nouvelle Zélande et de l’épreuve écrit du concours national des conservateurs en 2010.

Dans son travail, Dettloff utilise les signes et les symboles emblématiques des sociétés occidentales et polynésiennes pour les soumettre à une lecture qui donne à réfléchir. Cet artiste qui se défie avec humour des communautarismes, dénonce par ce biais leurs limites et leurs contradictions. Son art se caractérise par un détournement systématique et une hybridation qui frôlent parfois l’iconoclaste.

« Signes et traces du sacré » retrace, en 144 pages passionnantes, le parcours de cet ancien de l'école des Beaux-Arts de Düsseldorf, qui a choisi depuis plus d'un quart de siècle Tahiti et l'Océanie pour témoigner et graver ses oeuvres identifiables au premier regard. Comme le précise Riccardo Pineri, Andreas Dettloff « reprend et transforme les images ethnologiques des expéditions du XVIIIe, des voyageurs ethnographes du XIXe qui sont devenues des icônes primitivistes dans l'art du XXe siècle, avant de se banaliser comme objets publicitaires dans l'imaginaire contemporain. » Il y a de l'alchimie dans l'air, non sans humour. Cet humour qui contribue « au processus d'éveil à la démocratie ».

« Dettloff pratique l’humour comme puissance de distanciation, à la quête d’une redéfinition de la liaison avec autrui, avec les autres cultures, à travers l’allusion, le sous-entendu, l’ambigüité et la polysémie ».


Beau livre

Octobre 2014 - Français

Traduction anglaise par David Lord

19 x 30 cm - 144 pages

ISBN : 9791093406015

41 € + frais de port

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